|
|
|
|
Ce que sait la foiLa foi est un savoir : non pas une croyance dont il faudrait évaluer le degré de probabilité, mais un savoir en toute certitude. Rendre compte de la certitude de la foi et de quelques-uns des paradoxes qu’elle donne à penser, tel est le projet de ce livre.
Il implique d’abord de comprendre la définition qu’en donne la Lettre aux Hébreux : « l’acompte des choses espérées, la preuve de celles qu’on ne voit pas ». Entendons : loin qu’elle ne soit qu’une adhésion subjective ou la conviction que les choses espérées arriveront, la foi est leur mode de présence. Car l’acompte est bien réel, il est d’ores et déjà possédé, il est l’à-valoir du crédit qu’ouvre la révélation.
Il requiert ensuite d’expliciter cet acompte de la foi en interrogeant, avec la Lettre aux Romains, la manifestation — qui est connaissance — dans le visible de Dieu en tant qu’invisible — qui implique reconnaissance. La première partie de cet ouvrage examine alors plusieurs modalités de cette reconnaissance, comme la vision problématique de Dieu selon saint Augustin ou le mystère de l’Église selon Henri de Lubac, et essaie de renouveler le programme apologétique de Tertullien comme le devoir d’athéisme envers les dieux du monde, fixé par Justin, philosophe et martyr.
La seconde partie du livre s’efforce de montrer que ce savoir, qui pense ses objets en se dispensant du concept d’étant, libère la foi de l’emprise de la métaphysique. On interroge alors la manifestation de Dieu comme amour selon Joseph Ratzinger ; la définition du Christ comme existence selon Marius Victorinus, qui invente le mot ; la conception de l’amour humain comme poids selon saint Augustin ; l’expression de la révélation comme beauté selon Hans Urs von Balthasar. Ainsi s’esquisse la tâche de prendre philosophiquement au sérieux la certitude objectale livrée par la foi.
|
EAN 9782889592180 | Date de parution 10 Septembre 2020 | Nombre de pages 250 pages | Format 15,2 x23,5 |
|
| | | | |