Gerhard Ludwig Müller

Entretien sur l'espérance

Dialogue avec Carlos Granados

Le cardinal Müller parle d'un ton direct et franc, sans crainte des questions complexes, sans perdre non plus son sens de l’humour, loin de l’image souvent formelle d’homme de la curie, diplomate et froid. Cet Entretien sur l'espérance, rappelle le fameux livre-interview Entretien sur la foi que Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, accorda au journaliste Vittorio Messori. Ce parallélisme veut rendre hommage à l’amitié qui lie l'actuel préfet au pape émérite ; mais également et avant tout, il cherche à poursuivre l’axe de cette interview : un diagnostic de la situation ecclésiale, de ses causes et de ses effets, en proposant aussi certaines solutions. « Nous courons le risque que le christianisme, en dialogue avec notre monde si sécularisé, soit présenté comme un simple système de valeurs dont est occulté l'essentiel : l'espérance en Celui qui a vaincu la souffrance, le péché et la mort. Sans la personne concrète de Jésus, le christianisme se réduirait à une philosophie, à une vision du monde semblable à toutes les autres que nous connaissons, cantonnant l'événement décisif de l'humanité à une donnée sociologique ordinaire. Ce n’est qu’en Jésus-Christ que nous trouverons les appuis solides qui manquent à l’accomplissement de notre espérance. »