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Marie Chaieb, Annie WellensLes pères de l'Eglise et les esclaves1848 : 170 ans se sont écoulés depuis l’abolition de l’esclavage, fruit d’une reconnaissance collective des droits universels de l’homme, qui rend d’autant plus insoutenables les persistances des formes modernes de l’esclavage. On peut s’étonner aujourd’hui de la lenteur de cette prise de conscience, mais c’est oublier à quel point l’esclavage a constitué une structure indispensable à la pérennité de nombreux systèmes économiques mais aussi sociaux et politiques. L’Empire romain était lui-même largement tributaire de ce type d'organisation.
Pourtant les travaux historiques sur ce phénomène dans l’Empire ne cessent de mettre en lumière des paradoxes : la privation totale de liberté coexiste avec des missions confiées à des esclaves en totale autonomie ; des traitements d’une cruauté indicible voisinent avec des relations d’amitié envers des esclaves estimés ; les révoltes d’esclaves maltraités côtoient des esclaves finalement plutôt satisfaits de leur sort et ne souhaitant pas l’affranchissement…
Lors de ce colloque, un soin particulier a été consacré à mesurer comment, fils de leur temps, certains Pères de l’Eglise ont reproduit les catégories de pensée de leur époque alors que d’autres ont effectivement contribué à l’amélioration du sort des esclaves ; comment certains auteurs chrétiens sont passés de la réflexion théologique à des conséquences pratiques et concrètes (rachats d’esclaves, affranchissements par testament...). Des liens explicites existent-ils avec la frange profane déjà prête à ce saut qualitatif ? Finalement c’est le mécanisme complexe de la participation du christianisme à un changement de société qui est interrogé à travers cette question.
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EAN 9782889592715 | Date de parution 11 Mai 2023 | Nombre de pages 398 pages | Format 15,2 x 23,5 |
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