Marie-Jeanne Coutagne

Maurice Blondel

La philosophie au risque de la vie

Maurice Blondel (1861-1949) est souvent nommé, « le philosophe d’Aix ». Bourguignon d’origine, il occupa la chaire de la Faculté des Lettres d’Aix-en-Provence de 1897 à 1926. Sa thèse retentissante en Sorbonne, L’Action (1893), suscita de vigoureuses critiques, tant du côté rationaliste que de la part de quelques théologiens. Pour Blondel, la raison grandit dans la foi. Si la méditation fut une occupation essentielle pour ce grand spirituel, sa philosophie se veut « de plein air et de pleine humanité », attentive aux besoins et aux souffrances de ses contemporains, comme aux mouvements sociaux, politiques et culturels de son temps. Le philosophe d’Aix n’a jamais hésité à prendre courageusement position pour défendre la vérité et la liberté. Les pères du Concile Vatican II sauront reconnaître combien il a été un précurseur. Pour lui, entre agir et penser, il y a un perpétuel échange et comme un rythme fondamental. C’est ce rythme, celui de la vie, que cette biographie, tente d’esquisser.