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Anne-Sophie Andreu, Gérard Daucourt, Robert MassonGérard Daucourt : une vie d'évêqueIl est l'ami des pauvres, des gitans, des handicapés, des sans-papiers. Le disciple, et il s'en souvient, d'un Maître qui n'avait pierre où reposer sa tête. Gérard Daucourt est aujourd'hui évêque de Nanterre, une immensité urbaine dont les tours de la Défense sont le symbole. Cette charge épiscopale n'était pas inscrite à l'avance en cet homme.
Dieu qui écrit droit avec des lignes courbes l'attendait à tous les tournants de sa vie pour le conduire où il ne pensait pas aller. Il avait déjà postulé pour le service de l'Église qui est à Téhéran, quand on lui demande de venir à Rome où il est affecté au secrétariat des Églises orientales. Cela lui vaut de travailler pour l'unité de l'Église, ce qui a force de vocation. Dans les périphéries de Rome, ces mêmes années, il se fait des amis inattendus dans une communauté de l'Arche qu'il rencontre plusieurs fois par semaine.
Gérard Daucourt n'ignore pas les difficultés du moment: le petit nombre de prêtres et de chrétiens, une chose expliquant l'autre peut-être. Souvent il redit: «Ce ne sont pas les prêtres qui manquent le plus, mais les chrétiens». L'aventure de la foi qui n'a rien à voir avec les puissances de ce monde. L'important, c'est de croire et de vivre en conséquence. Le reste nous est donné par surcroît, et c'est immense. «Venez et voyez» fut-il répondu à ces quelques-uns dont le Christ devait faire ses disciples. Gérard Daucourt nous le rappelle en ces pages.
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